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Antoine Paucard  entre mythes et réalité

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Invitation au voyage

Au sein de la Corrèze ... Entre le pays des Monédières et les portes de la Dordogne se tient un petit village paisible : Saint-Salvadour.
Berceau d'Antoine Paucard, ce village et ses campagnes en deviennent également l'inspiration.

Balançant entre légendes et histoire, cet homme tente de présenter au monde les éléments les plus importants de la création du monde, de la France et de sa région. Ses idées incessantes sont notées une à une dans de petits carnets, aussi remplis que son esprit.

Il sculpte alors avec poésie et tendresse ses souvenirs d'un monde passé, les valeurs qui lui étaient chères transparaissent dans chaque pierre qu'il touche.

Il va jusqu'a marquer le visage de ce village.

Venez découvrir les légendes de cet artiste sculpteur

Venez découvrir ce qu'il a laissé à notre génération

Venez découvrir ses rêves qui dorment ici

Antoine paucard est né à Saint-Salvadour, en Corrèze le 5 Décembre 1886. Son père est le meunier de la commune. Il grandit au moulin de Sérézat avec ses parents, ses frères et soeurs et sa grand-mère.

Son enfance laisse en lui un souvenir romantique qu'il fait transparaitre dans ses sculptures.

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En 1905, il est engagé volontaire dans le 3ème régiment des Chasseurs d'Afrique à Constantine. Antoine Paucard rêve de grandeur militaire et de voyages. Il ne reste malheureusement pas longtemps dans ce bataillon car en 1906 il reçoit un coup de sabot du cheval de son général, il perd l'oeil droit et doit alors rentrer en France et dire adieux à ses ambitions.

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Il occupe alors divers emplois à Paris  mais rentre en Corrèze en 1912 afin de s'y marier avec Françoise Cerezat.

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En 1914 quand la guerre éclate, Antoine Paucard se retrouve face à son handicap : malgré son patriotisme il ne peut aller se battre. Pour participer à l'effort de guerre il devient responsable du courrier du coeur en faisant la correspondance entre les combattants et leurs épouses.

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En 1925, après avoir été agriculteur, il devient maçon et construit lui-même la maison familiale. On raconte que sur les chantiers des maisons, il écrivait des chansons qu'il enfouissait ensuite dans les fondations.

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En effet Antoine P. ne sculpte pas encore mais il a déjà l'âme d'un artiste. Il porte toujours avec lui un carnet qu'il remplit de réflexions, de chansons et de poèmes. Ces carnets sont encore à la mairie de Saint-Salvadour pleins de pensées indépendantes et d'une écriture dense .

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En 1928, il décide d'honorer les morts de la  guerre en érigeant un monument aux morts. Pour cela il a découvert un rocher parfait ayant une étrange forme qui rappelle  celle d'un menhir. Malheureusement la pierre est énorme et dort au fond des bois de Cluzac dans la vallée. C'est sans compter sur l'entêtement du maçon qui va mettre au travail tout le village. Le plan est tellement grandiose qu'on raconte que les élèves de Saint-Salvadour n'ont pas eu Ã©cole ce jour-là afin de profiter du spectacle.

Tous les boeufs de la commune sont rameutés, on construit une charrette immense afin de remonter le rocher. Cependant quelques mètres à peine après la levée du menhir, les villageois se rendent bien compte que la force de 20 boeufs n'y suffira pas. On abandonne donc la pierre sur le bord de la route qui descend à Tulle.

Antoine Paucard fera ensuite venir une société de déplacement, avec un camion flambant neuf. La mécanique ne résistera pas plus au poids du rocher. L'homme avait parié avec A. Paucard que son camion résoudrait tous les problèmes, le voilà repartit avec les quatre jantes tordues.

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On peut encore voir le rocher posé sur le bord de la route, pointé en direction de la place de l'église qu'il n'atteindra jamais. Un poème y est inscrit afin d'interpeller les voyageurs.

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En 1932, il se met à la politique et commence à s'intéresser au communisme. Il partira d'ailleurs en Russie en 1934 afin d'aller jsuqu'au bout de cette idée politique. Suite à ce voyage il édite un livre en confrontation avec le Parti Communiste Français : "Un mois en Russie par un paysan de la Corrèze".

Il se montre par la suite volontaire pour de nombreuses aventures. Il postule par exemple pour occuper à demeure l'ile de Clipperton, ou pour le départ du "Pourquoi pas?" avec J-B Charcot  pour une mission polaire.

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Antoine Paucard est un autodidacte, il quitte l'école à 11ans avec son certificat d'études. Il apprendra tout le reste par lui-même. Il doit sa vie chargée à sa curisosité et à sa ténacité.

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En 1939, déclaration de la deuxième guerre mondiale. Depuis 1942 la résistance s'organise en Corrèze et Antoine Paucard y participe. Il manque de se faire attrapé par la GESTAPO, avec son fils Roland, le dimanche 26 septembre 1943. Ils resteront tous les deux clandestins pendant quelques temps.

Cet épisode de sa vie le marque à jamais et il sculpte dans les bois un gisant en l'honneur d'un de ses amis tombé dans le maquis.

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En 1945 c'est la libération. La commune de Saint-Salvadour retrouve tout juste sa stabilité politique, Antoine Paucard se nommera maire afin de remettre son cher village sur pieds.

Il le restera pendant un an suite à quoi il se donne tout entier à une passion née de son métier de maçon : la sculpture.

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Ses sujets de prédilection sont les gens de sa famille et les grandes figures de l'histoire française. Chacun connaissant son histoire prend plaisir à comprendre la pensée de l'artiste dans ses sculptures. Il y grave ses interrogations, ses déceptions et ses valeurs.

Il sculpte le granit corrézien très tard, après ses 70ans. L'entrainement physique étant pour lui un entretien de la mécanique corporelle.

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Antoine Paucard est un penseur et un utopiste qui a voulu marquer ses contemporains et ses successeurs par de grandes idées qui interpellent.

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Il décéde le 18 février 1980 à l'age de 94 ans. Laissant à Saint-Salvadour une trace à jamais indélébile de son passage.

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