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​Focus sur les oeuvres

Le soldat Géorgien

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Cette statue commémore la mort d'un soldat du maquis de la Servantie à Saint-Salvadour, Datiko Verouachvili se tient debout, droit, comme s'il venait de s'arrêter dans sa marche.

D'un geste coquet il remet le col de sa veste.

Cet homme est considéré par Antoine Paucard comme un martyr, il est mort loin de sa patrie en servant une cause noble. On retrouve le nom de ce combattant sur le monument au mort de la commune ainsi qu'au cimetière où le sculpteur a érigé sa tombe.

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L'habit est rendu dans les détails. Les gestes du personnage sont touchants et pleins d'humanité. Ici il n'y a pas de portrait glorifié, mais un rendu doux et affectueux.

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Il porte un habit Géorgien avec un pantalon large marqué de grands plis, des bottes à guêtres. Sur sa veste  et sa casquette on peut voir l'étoile rouge du communisme.

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La taille des détails du visage est caractéristique du travail d'A. Paucard. Les yeux en amande sont gravés et repassés à l'encre de chine. Les sourcils sont sculptés de la même manière que les cheveux sur les tempes. Le nez est pyramidal et prononcé. Les oreilles prennent presque place sur le visage car le relief de la tête est faible. Les lèvres sont délicatement gravées et (accessoire indispensable selon le sculpteur) une moustache vient glorifier le portrait. Le plis du menton est seulement marqué. Certains détails sont passés à l'encre de chine afin de les souligner.

Une pierre trop étroite explique surement les problèmes de profondeur et de relief. L'artiste a trouvé la solution pour palier à cette difficulté : il marque seulement les éléments d'un trait gravé comme par exemple pour la visière de la casquette.

Enfin pour finir la description de cette sculpture, un élément est caractéristique d'Antoine Paucard : les poèmes.

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Chaque statue se voit ornée d'un texte, comme si l'écrit faisait parler la pierre au visiteur.

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Ici marqué sur le ventre :

"Datiko Verouachivili Ce brave enfant de la Géorgie tombé face au nazisme féroce, inhumain et sauvage au combat de la Servantie le 4 mai 1944 Notre Saint-Salvadour sera fier de l'avoir dans son sein pour un éternel repos."

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